Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a récemment déclaré que l’effondrement climatique a commencé. Cette déclaration fait suite à l’annonce d’un nouveau record mondial de température pour les trois derniers mois de l’été.
Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a récemment déclaré que l’effondrement climatique a commencé. Cette déclaration fait suite à l’annonce d’un nouveau record mondial de température pour les trois derniers mois de l’été boréal - juin, juillet et août 2023 - qui ont été les plus chauds jamais connus par l’humanité.
Selon l’observatoire européen Copernicus, la température moyenne mondiale a atteint 16,77 °C, soit 0,66 °C au-dessus des moyennes de la période 1991-2020. Elle dépasse d’environ deux dixièmes le précédent record, qui date à peine de 20191. Cela peut sembler peu, mais la période 1991-2020 était déjà marquée par les effets du réchauffement climatique, provoqué par l’explosion des émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine depuis la révolution industrielle. Chaque incrément de réchauffement supplémentaire bouleverse le système climatique dans son ensemble et augmente de manière nette la fréquence, la durée et l’intensité des évènements extrêmes, tels que les canicules, les mégafeux, les tempêtes et les inondations.
L’été 2023 en a connu une profusion. Le nord-est de la Grèce a notamment été ravagé par des incendies qui ont dévoré au moins 150 000 hectares au fil de l’été. À cet océan de flammes ont succédé des pluies torrentielles le 4 et le 5 septembre qui ont fait au moins six morts et plusieurs disparus dans le pays et dans la Turquie voisine.
L’océan surchauffe également depuis avril. Du 31 juillet au 31 août, la température moyenne de surface des mers du globe a « dépassé chaque jour le précédent record de mars 2016 », relève Copernicus. Le 23 et le 24 août, elle a dépassé le seuil de 21,02 °C. Du jamais vu dans notre histoire, avec des effets potentiellement dramatiques sur la biodiversité : blanchiment des coraux, diminution de la quantité d’oxygène et de nutriments, anéantissement des herbiers et des forêts d’algues, mortalités massives de poissons, d’éponges, d’algues et de mollusques… En Atlantique, le réchauffement de l’eau a contribué à une saison des tempêtes « active », avec six cyclones pour le seul mois d’août.
En conclusion, la déclaration du secrétaire général des Nations Unies selon laquelle l’effondrement climatique a commencé est un appel à l’action pour faire face à cette crise mondiale. Les effets du changement climatique sont déjà visibles dans le monde entier et il est crucial que nous prenions des mesures pour limiter les émissions de gaz à effet de serre et protéger notre planète pour les générations futures.
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