Cinq personnes ont péri et quelque 40 000 autres ont été évacuées en raison des inondations et des glissements de terrain provoqués par les fortes pluies en Birmanie. Le pays est également confronté à une crise politique et sanitaire depuis le coup d’État militaire du 1er février.
La saison des moussons a apporté son lot de catastrophes naturelles en Birmanie, un pays d’Asie du Sud-Est déjà fragilisé par la répression militaire et la pandémie de COVID-19. Selon le département des services météorologiques et hydrologiques, les précipitations ont dépassé les 800 mm dans certaines régions du pays entre le 9 et le 11 août. Ces fortes pluies ont provoqué des inondations et des glissements de terrain, qui ont fait au moins cinq morts et plus de 40 blessés.
Les autorités ont ordonné l’évacuation de quelque 40 000 personnes, principalement dans les États de Kayin, Mon et Rakhine, ainsi que dans la région de Bago. Plusieurs villages ont été submergés par les eaux, des routes ont été coupées et des ponts ont été endommagés. Les services de secours ont eu du mal à atteindre les zones sinistrées, en raison du manque de moyens et des restrictions imposées par la junte militaire.
La situation humanitaire est d’autant plus préoccupante que la Birmanie fait face à une troisième vague de COVID-19, qui a fait plus de 10 000 morts depuis le début du mois de juillet. Le système de santé est au bord de l’effondrement, alors que le personnel médical est en grève pour protester contre le coup d’État du 1er février, qui a renversé le gouvernement civil d’Aung San Suu Kyi.
Les manifestations pro-démocratie se poursuivent malgré la répression sanglante des forces de sécurité, qui ont tué plus de 900 civils depuis le putsch
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